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Viktor Emil Frankl | ||||
En 1925, étudiant en médecine, il rencontre personnellement Freud tout en se rapprochant du cercle d’influence d’Alfred Adler. L’année suivante, il est exclu de l’association de psychologie individuelle en raison de ses divergences avec Adler. De 1933 à 1936, il dirige le « pavillon des femmes suicidaires » de l’hôpital psychiatrique de Vienne. Quand les nazis prennent le pouvoir en Autriche, il sabote les ordres reçus, au risque de sa vie, afin de ne pas euthanasier les malades mentaux. En 1942, sa famille et lui-même sont déportés dans le camp de concentration de Theresienstadt. Puis, le 19 octobre 1944 il était envoyé à Auschwitz. Il observe avec étonnement que les plus robustes, qui étaient le plus dans l'action, étaient les premiers à mourir tandis que ceux qui paraissaient les plus faibles résistaient beaucoup plus longtemps : « Face à l'absurde, les plus fragiles avaient développé une vie intérieure qui leur laissait une place pour garder l'espoir et questionner le sens. »1. Ses parents y ont trouvé la mort, alors que sa femme est morte au camp de Bergen-Belsen. En 1948, il obtient son doctorat de philosophie sur le sujet : « Le Dieu inconscient ». En 1955, il devient professeur à l’université de Vienne. En 1970, à San Diego en Californie, le premier institut de logothérapie au monde est fondé. On trouve aujourd’hui des centres et des associations de logothérapie dans trente pays. Ses livres sont traduits dans 32 langues. Son œuvre est peu connue en France. Le grand dictionnaire de la psychologie (Larousse) n'a retenu de ses travaux que la paternité de l'intention paradoxale.
Ce fondateur de la logothérapie a pris ses distances avec Freud quant à l’étiologie sexuelle des névroses et sur le problème de la religion. Il reproche à la psychanalyse et à Freud en particulier d'avoir dépossédé l'homme du moi au profit du ça. Dans le Dieu inconscient il déclare : « En dégradant le moi en simple épiphénomène, Freud a pour ainsi dire trahi le moi en faveur du ça ; mais en même temps il a, si l'on peut dire, fait injure à l'inconscient, ne voyant en lui en effet que ce qui est du ça, l'instinctif, en laissant échapper ce qui est du moi, le spirituel ». Pour Frankl, il y a un hiatus ontologique entre l'instinctif et le spirituel. Il considère l'homme comme une totalité trinaire, à savoir : physique-psychique-spirituelle. Selon Frankl, Freud a omis la dernière dimension. Pour autant, Frankl ne semble pas vouloir se fier à aucune religion constituée, à aucune église. Il renvoie chacun à lui-même. En bousculant quelques préjugés bien ancrés il pourrait aider la psychanalyse à quitter ses ornières dogmatiques en s’ouvrant sur d’autres horizons.source Wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Viktor_Frankl | ||||